L’estime de soi avec la méditation pleine conscience
L’estime de soi renvoie au regard que l’on porte sur soi et à la valeur que l’on se reconnaît. Afin de parer à une faible estime de soi, il nous faudra démonter certains schémas mentaux anciens et cultiver une vigilance particulière vis à vis de nos pensées : sont-elles jugeantes ? Utiles ou limitantes ? Dois-je vraiment y croire ou relèvent-elles du registre de l’interprétation ? En général, quand elles nous font souffrir et nous donnent le sentiment d’être « en-dessous des autres » à qui l’on se compare, elles proviennent du Mental et témoignent d’une faible estime de soi qui s’auto-entretient par des ruminations mentales en boucle.
La pleine conscience est alors une fidèle alliée qui nous propose l’observation fine des dites-pensées, l’attention juste, la présence à « l’ici et maintenant ». Elle améliore la relation à soi-même et aux autres quand elle s’appuie sur trois qualités-phares sur lesquelles se pencher quotidiennement : l’acceptation, la compassion pour soi et pour
autrui et le souhait de faire le bien jour après jour.
Proposition pour renforcer l’estime de soi
– Tenir un journal de bord à propos de tout ce que l’on considère avoir réussi dans la journée ou semaine et éprouver ce que cela produit physiquement ; alterner avec un cahier de gratitude pour augmenter le sentiment de joie.
– Lister ses vertus, éventuellement en demandant à des personnes ressources de les énoncer en les illustrant par des exemples concrets.
– Travailler sur ses failles, non comme des défauts, sans se juger, s’en saisissant comme des opportunités pour améliorer ce qui peut l’être en acceptant d’être imparfait.e.
– Pour pratiquer le non-jugement et travailler sur ses pensées de manière informelle, il est possible de s’arrêter à chaque fois que dans la journée une pensée jugeante émerge, on peut alors cocher dans un cahier ou placer un petit objet dans une boîte destinée à cet effet et constater en fin de journée le nombre de croix ou comment la boîte s’est remplie, non pour se juger mais pour prendre conscience et peu à peu et se laisser de moins en moins emporter par telle ou telle pensée.
– S’entraîner à méditer en arborant un demi-sourire pour stimuler le système nerveux qui ne reconnaît pas la différence entre le sourire volontaire et involontaire. Un sentiment de bien-être s’installera.
– Pratiquer régulièrement des méditations de bienveillance pour soi et pour autrui et d’auto-compassion en prenant appui sur l’amour inconditionnel d’une figure qui veille et nous accepte tel que nous sommes. Pratiquer les câlins, les massages, stimuler notre système nerveux en souriant davantage et en riant le plus souvent possible